Radar mobile embarqué : fonctionnement, les reconnaître, leur terrain de chasse, tolérance et marge d’erreur

Publié le 17 mars 2013

Véritable hantise des automobilistes, le nouveau radar mobile embarqué est officiellement entré en service dans les rangs de la gendarmerie et de la police depuis le 15 mars 2013.

Décrit comme invisible et indétectable, cet équipement baptisé ETM (équipement de terrain mobile), est embarqué dans des automobiles banalisées des forces de l’ordre qui circuleront incognito au milieu du flux des véhicules.

Invisible car peu d’élément trahisse sa présence sur la route et indétectable car il n’émet aucun flash lumineux.

Comment fonctionne t-il ?
Les radars embarqués peuvent flasher via une technologie infrarouge de nuit comme de jour lorsque le véhicule des forces de l’ordre est en mouvement ou à l’arrêt en stationnement !

La voiture radar verbalise uniquement les véhicules qui la dépassent sur sa gauche. La photographie est donc effectuée de dos, par conséquent seul la partie arrière de votre véhicule sera visible sur la photo radar. Votre visage n’apparaîtra donc pas sur le cliché et je vous invite d’ailleurs à lire l’article suivant « Radar automatique : vous pouvez éviter de perdre des points » qui s’applique également à ce genre de contravention. Vous comprendrez rapidement que si vous le souhaitez, vous ne perdrez aucun point mais en contre partie vous risquez de payer une forte amende.

Si actuellement l’automobile radar ne s’occupe que des véhicules la doublant sur sa gauche, l’état et les forces de l’ordre ont déjà dans leur carton des évolutions pour rendre cette arme encore plus efficace. En effet, les services de l’état travaillent déjà sur une homologation de ce radar permettant à celui-ci de flasher les automobilistes venant à sa rencontre… Dès lors, si vous croissez le squale sur une route à double sens et que vous roulez au-delà de la vitesse autorisée vous serez photographié !

Malheureusement ce n’est pas tout, ce radar nouvelle génération peut également œuvrer à l’arrêt tout comme les radars mobiles traditionnels que vous connaissez déjà certainement et reconnaissable au radar positionné dans le coffre d’un break ou directement au sol. Attention, n’oubliez pas que cette nouvelle arme de la sécurité routière n’émet aucun flash. Il envoie uniquement des infrarouges qui fourniront une image aussi nette de jour comme de nuit !

Notez également que ce radar dit mobile-mobile est capable de flasher jusqu’à 2 voies sur sa gauche en plus de celle sur laquelle il roule, attention donc si vous vous rabattez sur sa voie en venant de droite comme de gauche.

Où et combien sont-ils ?
Au 15 mars, 20 véhicules parcourront les routes à travers 18 départements en France (Alpes Maritimes, Bouches-du-Rhônes, Calvados, Essonne, Gironde, Haute Garonne, Ille-et-Vilaine, Loir-et-Cher, Loire-Atlantique, Loiret, Moselle, Nord, Oise, Paris, Pyrénées-Orientales, Rhônes, Somme et Vaucluse).

Au vue de leur efficacité, il est évident que tous les départements se verront équipés de ces voitures radar. L’État a d’ailleurs déjà planifié son déploiement qui devrait se poursuivre au rythme de plus de 100 nouveaux véhicules radars par an !

Comment les débusquer et les reconnaître ?

La marque et le type de véhicules :
Pour l’instant les seuls modèles homologués sont des Renault Mégane Dci cinq portes de couleur noir, gris et marron. Attention par la suite des Peugeot 308 et des Ford Focus devraient s’ajouter au parc.

Pour l'instant seul les Renault Mégane embarque un ETM

Pour l’instant seul les Renault Mégane embarque un ETM

Les signes distinctifs :
Les Mégane commandées par l’état sont toutes équipés de bloc diesel DCI.
Il y a donc de forte chance que le monogramme dCi propre à Renault soit présent à l’arrière du véhicule.

Économie oblige, la finition des Mégane est peu flatteur, les baguettes latérale, le bas de pare-chocs et de portières, les coques de rétroviseurs sont en plastiques et donc non peint à la couleur de la carrosserie. Vous pourrez également noter l’absence de jantes en alu qui laissent la place à des enjoliveurs.

La finition des Mégane est peu flatteur, les baguettes latérale, le bas de pare-chocs et de portières et les coques de rétroviseurs  sont en plastiques.

La finition des Mégane est peu flatteur, les baguettes latérale, le bas de pare-chocs et de portières et les coques de rétroviseurs sont en plastiques.

Le cahiers des charges des ETM nous indique que le radar embarqué dans les véhicules des forces de l’ordre fonctionne sur une alimentation électriques fournies par des batteries placées dans le coffre de l’automobile. Pour les recharger, les policiers et gendarmes utiliseront une prise électrique située sur le pare-choc arrière de la voiture. Cette prise permettant la recharge est dissimulée par un bouchon en caoutchouc facilement repérable car inexistant sur les modèles civils.

Parmi les autres signes distinctifs permettant de les reconnaitre : les antennes ! La Mégane vendue par Renault dans ses concessions du monde entier ne dispose que d’une seule antenne située à l’arrière du véhicule. Les gendarmes possédant un réseau de communication sécurisé, ont donc fait ajouter une deuxième antenne installée sur le toit du véhicule au niveau de pare-brise.

Vous retrouverez également sur le tableau de bord une caméra avec un objectif rond assez imposant.

Sur la face avant est logé derrière la plaque d’immatriculation le radar, celui ci est donc totalement camouflé, par contre le flash lui en forme de boitier rectangulaire est positionné en dessous de la plaque et donc facilement repérable.

Le flash à technologie infra-rouge est positionné sous la plaque d'immatriculation

Le flash à technologie infra-rouge est positionné sous la plaque d’immatriculation

Pour parfaire la reconnaissance, sachez que si la voiture est banalisée, les policiers et les gendarmes seront en uniforme et au minimum 2.

Les hommes de lois sont en uniformes et notez la présence de la camera.

Les hommes de lois sont en uniformes et notez la présence de la caméra.

Marge d’erreur et de tolérance du radar embarqué mobile :
Le radar sanctionnera uniquement si l’automobiliste le dépasse avec une différence de plus de 20km/h et si bien-sure il dépasse la vitesse autorisé.

Attention, il y a là une subtilité et vous comprendrez rapidement que plus la voiture radar circule lentement et plus la tolérance est faible.

Ensuite l’ordinateur de bord va réduire la vitesse enregistrée de 10km/h sous les 100km/h et de 10% au-delà de 100km/h pour calculer la vitesse retenue.

Voici quelques exemples pour vous aider à comprendre le fonctionnement de ce radar.

Sur une route à 50km/h :
Le véhicule des forces de l’ordre circule à 40km/h, le radar s’activera à partir de 61km/h, vous recevrez un PV avec une vitesse retenue à 51km/h.

Le véhicule des forces de l’ordre circule à 50km/h, le radar s’activera à partir de 71km/h, vous recevrez un PV avec une vitesse retenue à 61km/h.

Sur une route à 90km/h :
Le véhicule des forces de l’ordre circule à 80km/h, le radar s’activera à partir de 102km/h, vous recevrez un PV avec une vitesse retenue à 91km/h.

Le véhicule des forces de l’ordre circule à 90km/h, le radar s’activera à partir de 111km/h, vous recevrez un PV avec une vitesse retenue à 99km/h.

Sur une route à 110km/h :
Le véhicule des forces de l’ordre circule à 90km/h, le radar s’activera à partir de 124km/h, vous recevrez un PV avec une vitesse retenue à 111km/h.

Le véhicule des forces de l’ordre circule à 110km/h, le radar s’activera à partir de 131km/h, vous recevrez un PV avec une vitesse retenue à 117km/h.

Sur une route à 130km/h :
Le véhicule des forces de l’ordre circule à 110km/h, le radar s’activera à partir de 146km/h, vous recevrez un PV avec une vitesse retenue à 131km/h.

Le véhicule des forces de l’ordre circule à 130km/h, le radar s’activera à partir de 151km/h, vous recevrez un PV avec une vitesse retenue à 135km/h.

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