Acheter une voiture d’occasion : toutes les informations, conseils et astuces pour ne pas se faire avoir

Publié le 5 mai 2017

L’achat d’un véhicule d’occasion auprès d’un particulier ou d’un professionnel doit se préparer tant le nombre de vendeurs peu scrupuleux a augmenté…

Entre les vices cachés, les voitures accidentées et les compteurs trafiqués il est impératif d’avoir les bons réflexes et de connaitre quelques astuces pour éviter un mauvais achat ou pire encore de se faire totalement arnaqué.

1) Commencez par cibler votre modèle :

Ne vous lancez pas dans l’achat d’un véhicule sans préparation, vous devez cibler et vous focaliser sur un modèle. Le ciblage va vous permettre de maitriser parfaitement toutes les informations concernant les finitions, les options et l’entretien.

Ainsi, en effectuant des recherches sur l’automobile et en scrutant les nombreuses occasions sur les sites dédiés aux petites annonces automobile, vous pourrez facilement déduire le prix moyen de votre futur véhicule.

Notez qu’il existe des outils en ligne vous permettant d’obtenir une estimation d’un véhicule sur le marché de l’occasion. Pour en savoir plus, cliquez sur le lien suivant :
www.le-bon-plan.com/combien-vaut-votre-vehicule-sur-le-marche-de-loccasion.htm

Un prix extrêmement bas par rapport au prix rencontré sur le net devra vous mettre immédiatement en alerte et vous permettre de faire un premier écumage en éliminant les ventes trop suspectes. Les bonnes affaires existent, mais souvent un prix beaucoup trop alléchant est synonyme d’entourloupe.

Au delà de parfaitement connaitre les tarifs, cibler un véhicule va vous permettre également de faire des recherches sur le net pour connaitre la fiabilité, les problèmes fréquents et les « maladies » qui peuvent toucher votre futur véhicule.

Certains sites internet comme par exemple « Caradisiac » ou « Fiches Auto » se sont spécialisés sur ce créneau en vous proposant de véritables fiches sur les pannes fréquentes et la fiabilité d’un véhicule en fonction de son millésime.

On peut ainsi y apprendre par exemple que les Peugeot 207 fabriquées jusqu’en septembre 2007 souffrent d’un souci d’alternateur ou que la Golf 6 rencontre de nombreuses défaillances au niveau de sa vanne EGR.

fiabilite-automobile

Ces informations sont capitales, car lors de l’essai du véhicule, vous devrez impérativement questionner le vendeur et vérifier que la voiture ne souffre pas de l’une de ces défaillances.

Vous voilà devenu incollable sur le modèle que vous souhaitez acheter, vous pouvez donc commencer les recherches et rencontrer les vendeurs pour un essai.

Avant de débuter l’essai du véhicule, vous devez par précaution vous lancer dans un examen complet de la voiture. Faites le tranquillement et sans pression pour s’assurer que l’auto est en bon état.

Si le vendeur refuse et vous presse lors des contrôles extérieurs et intérieurs, fuyez immédiatement.

2) L’inspection extérieure :

La carrosserie :
L’inspection de la carrosserie ne doit surtout pas être réalisée à la tombée de la nuit, ou à la lumière électrique, l’examen doit obligatoirement être effectué à la lumière du jour.

La raison est simple en pleine journée et par beau temps, il est assez facile de détecter des nuances de peintures différentes indiquant que la voiture à probablement subie un accident. En effet, lorsqu’une voiture a été accidentée il est rare que le carrossier parviennent à reproduire exactement la même peinture malgré les références pour repeindre la partie du véhicule endommagée.

Le contrôle visuel de la carrosserie est donc primordial, effectuez le tour de la voiture, prenez du recul et regarder le véhicule sous différent angle pour percevoir si elles existent des différences de couleurs entre les ailes, les portières, le capot, le coffre et le pare-choc. Si des nuances sont perceptibles c’est souvent synonyme d’une voiture accidenté. N’hésitez donc pas à poser la question au vendeur pour savoir si le véhicule a déjà été impliqué dans un accident. Vous pourrez ainsi jauger de sa bonne foi.

Pour détecter également les petits accrochages sur le véhicule ouvrez toutes les portes, le coffre et le capot et vérifier les parties où sont fixés les charnières.
Un véhicule neuf est peint de manière uniforme à tout les endroits même ceux difficilement accessible. Lorsqu’un véhicule est accidenté, dans un souci d’économie lors de leur remise en état, ces parties sont souvent mal ou peu repeintes.

De même, méfiez si les portes ou le capot ne sont pas correctement alignés bien que cela soit explicable par une mauvaise finition du véhicule lors de sa construction.

Si ce genre de petits accrochages n’est pas extrêmement grave, l’achat d’un véhicule ayant subi un passage au marbre est fortement déconseillé même si les techniques de réparations se sont fortement améliorées.

Un marbre est une grosse table sur laquelle l’on dépose des véhicules fortement endommagés permettant à l’aide de vérin hydraulique de redresser la coque d’une auto.

Détecter une voiture marbrée est assez simple encore faut-il connaître l’astuce et surtout savoir que cette réparation laisse des traces facilement repérables. En effet pour fixer la voiture au marbre, les carrossiers utilisent des pinces puissantes fixées au bas de caisses. La force de serrage de ces pinces laisse des marques. Ainsi, sur un véhicule
marbrer l’on peut observer très aisément de nombreux points incrustés dans le métal au niveau des bas de caisses.

trace-d-un-marbre

Pour en finir avec la carrosserie, n’oubliez pas de rechercher les traces de corrosion et de rouille notamment sur les parties basses du véhicule causés par l’usure, l’humidité et le sel de déneigement (souvent indiqué sur le contrôle technique).

Les pneus :
Dernier élément extérieur à vérifier : les pneus. S’ils sont abimés, vous pourrez utiliser cet argument pour tenter de négocier le prix de la voiture.

Pour rappel, l’usure d’un pneu se contrôle en vérifiant la hauteur des sculptures. Tous les pneus modernes sont munis d’indicateurs d’usure apposés dans les rainures principales d’un pneu.

Quand le niveau d’usure de la sculpture arrive au même niveau de ce témoin le pneu doit être changé.

temoin-usure-pneu

Vérifiez aussi les flancs et sachez qu’il est obligatoire que les deux pneus de l’essieu avant ou arrière soient de même dimension et de même marque.

N’oubliez pas également de contrôler la roue de secours.

3) L’inspection sous le capot :

Le Moteur :
Même si vous n’êtes pas un spécialiste, examinez attentivement le moteur. Examinez tout ce qui est apparent et notamment les courroies, les durits et les câbles à la recherche d’éventuels signes d’usure.

La batterie :
Vérifier l’absence d’une substance blanchâtre et sèche (la calamine) sur les bornes de la batterie traduisant une oxydation et donc d’éventuels problèmes pour démarrer le véhicule.

oxydation-batterie

L’huile moteur :
Vérifier ensuite le niveau d’huile. Ce contrôle s’effectue de la manière suivante :

Situé généralement sur le moteur, vous verrez dépasser une petite bague souvent de couleur rouge, orange ou jaune.

controle-niveau-huile

Tirer sur la bague et retirer la jauge. Nettoyez là à l’aide d’un chiffon puis replacez-là. Patientez quelques instants puis retirer là de nouveau.
Vous constaterez que la jauge est munie d’indicateur « MIN » et « MAX », il faut impérativement que le niveau d’huile apparaissant sur la tige soit entre ces limites comme sur la photo ci-dessous.

controle-niveau-huile-jauge

Si de l’huile manque, c’est le signe d’un mauvais entretien et d’un moteur mal lubrifié.

Soyez également attentif à l’aspect de l’huile et notamment à la présence de « mayonnaise » au niveau du bouchon de remplissage que vous devrez dévisser. Il se situe sur le dessus du moteur avec une icône représentant une lampe à huile. La présence de « mayonnaise » est souvent synonyme de joint de culasse HS (cela n’est pas toujours vrai).

Liquide de refroidissement :
Contrôlez le niveau de liquide de refroidissement d’un simple coup d’œil à travers la vasque de couleur blanche et translucide.

bouchon-liquide-de-refroidissement

Attention, ne devisez surtout pas ce bouchon si la voiture est chaude, les vapeurs brulantes d’eau chaude peuvent s’en échapper.

4) Les vérifications à l’intérieur dans l’habitacle :

Voici une check-list des appareils à tester :

– Éclairage (feux de position, croisement, route, antibrouillard avant/arrière, warning, clignotant)
Attention certains problèmes électriques peuvent apparaitre seulement lorsque le clignotant est activé et que l’on appuie sur la pédale de frein.
– Klaxon
– Essuie glaces
– Vitre électrique
– Rétroviseur électrique
– Climatisation
– chauffage
– Radio/CD (n’hésitez pas à monter le son pour vérifier l’état de l’installation sonore)
– Les ceintures de sécurité
– Le GPS si la voiture en est équipé
– La fermeture centralisée
– Le frein à main
– Vérifier le cendrier et l’état de l’allume cigare qui trahit souvent que l’auto appartient à un fumeur.
– Si des housses sont présentes, vérifiez l’état des sièges en dessous.

5) Le contrôle des papiers, carte grise, CT, facture et carnet d’entretien :

La carte grise :
Avant de vous mettre au volant, demandez au vendeur de vous fournir la carte grise. Elle vous permettra de contrôler l’identité du vendeur (au moment du paiement demandez lui sa carte d’identité pour vous assurer qu’il s’agit de la même personne), de vérifier la date de mise en circulation mais aussi la date du certificat actuelle correspondant à la date à laquelle le vendeur à lui-même réaliser sa carte grise.
Si la date du certificat actuelle est très proche de la date de mise en vente du véhicule, il y a peut-être anguille sous roche. Vous devrez donc obligatoirement interroger le vendeur notamment s’il s’agit d’un particulier, en lui demandant les raisons d’une vente aussi précipitée.

Le contrôle technique :
Obligatoire lors d’une vente d’un véhicule de plus de 4 ans, celui-ci doit dater de moins de 6 mois.
Un controle technique a pour objectif de vérifier la fiabilité de votre véhicule en controlant plus d’une centaine de points (freinage, visibilité, éclairage, carrosserie, direction, pollution, pneu…)
Lisez donc bien attentivement toutes les informations et n’hésitez pas à en faire une photocopie dans le cas ou certains détails techniques vous échappe. Vous pourrez par la suite effectuer des recherches sur internet afin de vous assurer qu’il ne s’agit pas de problème grave. Sans tomber dans la paranoïa, sachez que certains propriétaire de centre technique peu scrupuleux peuvent fournir des contrôles techniques vierge ou valide alors que le véhicule rencontre de nombreux problèmes, ne vous fiez donc pas uniquement à ce document.

Les factures et le carnet d’entretien :
Véritable carnet de bord du véhicule ces documents sont essentiels pour jauger du bon entretien du véhicule. Ils vous permettront de vérifier si les entretiens préconisés par le constructeur ont bien été réalisés. Vérifiez les dates des factures mais aussi le nom de la personne mentionnée sur la facture (est-ce le même que sur la carte grise ?). Notez qu’une vidange est recommandée tous les 7500 à 15 000 km en fonction de la marque de l’auto.
Si le vendeur n’est pas capable de vous en fournir des factures d’entretien, cela est un mauvais signe, ne vous risquez pas à l’achat.

Notice d’entretien :
La notice d’entretien est-elle disponible ? Ce document essentiel dispose de nombreuses informations comme le mode d’emploi permettant de remplacer un feu de stop ou a signification d’un voyant sur l’ordinateur de bord.
Si la notice n’est pas en français, vous avez surement devant vous une voiture étrangère ou vendu par un mandataire à la finition peut-être pas toujours exemplaire…

6) Place à l’essai :

Essentiel, l’essai est vivement conseillé pour ne pas dire obligatoire avant d’acheter un véhicule. Si un professionnel vous donnera satisfaction, certains particuliers refusent l’essai en invoquant un risque d’assurance par exemple. Dans ce cas-là, refusez la vente même si le véhicule vous semble en bon état.

Le démarrage :
Le démarrage du véhicule doit s’effectuer sans à coup et bien étendu du premier coup. Soyez attentif à ce qu’aucun voyant ne reste allumez après le démarrage.

Le moteur :
Après le démarrage, le moteur doit sonner rond, tendez l’oreille et tout bruit suspect (sifflement, cliquetis, cognements) doit vous mettre en alerte. Le régime moteur doit également rester stable.

L’échappement :
Si le pot vibre et qu’il bouge trop, c’est un très mauvais signe, la ligne d’échappement est probablement en mauvais état et prompte à rompre à tout moment.
Si vous avez la possibilité de venir accompagné, demandez à la personne de vérifier les fumées d’échappement uniquement lorsque le moteur est chaud. À froid, une fumée blanche est normale au démarrage.

Si une fumée continue à sortir du pot après quelques minutes ce n’est pas une bonne nouvelle.

– Une fumée blanche indique une détérioration du joint de culasse que vous pourrez confirmer avec la mayonnaise sur le bouchon d’huile.
– Une fumée bleue indique une consommation excessive d’huile signe que le moteur a perdu de son étanchéité.
– Une fumée noire un moteur encrassé ou une mauvaise carburation.

Les freins :
Vérifier que les freins répondent dès que vous effleurez la pédale. Testez aussi leur efficacité en appuyant fortement. Lors du freinage, le véhicule ne doit pas dévier et les freins ne doivent pas émettre de bruit (si les plaquettes sont neuves, un bruit aigu peut se faire entendre).

La direction :
À l’arrêt braquez à fond à gauche puis à droite, si la direction claque, les cardans ou les bras de suspension sont probablement en mauvais état.
À allure réduite, lâchez le volant pour vérifier que l’automobile ne tire pas à droite ou à gauche. Si c’est le cas, le parallélisme est à refaire, pire encore, il peut s’agir d’un jeu dans la direction ou d’une voiture accidentée.
Si cela est possible, rendez-vous sur l’autoroute pour tester le comportement à haute vitesse du véhicule. À grande vitesse, le volant ne doit pas trembler. Encore une fois si c’est le cas, vous avez encore une raison de vous inquiéter.

La boite de vitesse et l’embrayage :
Testez tous les rapports sans oublier la marche arrière. Le passage des vitesses doit s’effectuer sans blocage, sans craquement et ne doit pas coller.
Pour tester l’état d’usure de l’embrayage, voici une petite technique connue des professionnels de l’automobile.
À l’arrêt, frein à main serré, passez la troisième puis relâchez l’embrayage doucement, le moteur doit alors caler. Si ce n’est pas le cas, il faudra compter avec un remplacement du disque d’embrayage.

À la fin de l’essai, garez le véhicule sur une place de parking si possible propre. N’éteignez pas tout de suite le moteur. Continuez à l’écouter et vérifier que la jauge de température du moteur est bien stable (elle doit se situer en moyenne autour de 90°C).
Réouvrez le moteur est assurez-vous qu’aucune fuite n’est apparente. Déplacez de nouveau le véhicule puis vérifiez que la place de parking initialement propre n’est pas souillé par d’éventuellement trace d’un liquide provoqué par une fuite.

Pour parfaire le tout, nous vous invitant à lire l’article vous permettant de détecter lorsque un compteur de voiture est trafiquée

Vous voila donc à la fin de l’essai, si les résultats sont positifs, félicitation vous êtes devant une occasion fiable sinon passez votre chemin.

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